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En 2017, presque 675'000 personnes vivaient sous le seuil de pauvreté et encore 570'000 en étaient menacées. Ces nombres correspondent d’un multiple de 3.5, respectivement 3, du nombre d’habitants de la ville de Bâle. En mettant en relation ces chiffres avec la population de la Suisse, il ressort que les 8.2 % de nos compatriotes souffrent de pauvreté.
Entre 2014et 2017 ce quota a augmenté de 20 %.

Seulement 262'000 personnes (des 675'000 personnes mentionnées ci-dessus) ont touché les aides de l’état. Selon le bilan social de l’état fédéral, les services d’assistance font un apport essentiel à la réduction de la pauvreté. Sans eux, le nombre de pauvres en Suisse pourrait être doublé.

Lorsqu’on regarde les statistiques et prend en considération les facteurs d’influence, on se rend compte que les personnes âgées de plus de 65 ans principalement sont affectées par la pauvreté. Avec un taux de 15 %, la pauvreté dans cette population est presque doublée en comparaison avec le reste des habitants. Aussi les immigrants extra-européens ont un quota similairement haut. Les personnes qui n’ont que suivi les cours à l’école obligatoire et les chômeurs sont également atteints d’un taux plutôt haut, soit de 12 %, respectivement de 15 à 20 %. Par ailleurs sautent à l’œil les taux  de pauvreté élevés des individus (13 à 25 %) et des ménages uniparentales (10 à 15 %).

Avec un taux de 10 %, plus de 70'000 enfants souffrent de la pauvreté, eux, qui représentent les plus faibles de notre société. « Une enfance qui est atteinte par la pauvreté porte des risques particulièrement divers », dit Franz Schultheis, professeur d’université émérite de l’Université de Saint-Gall. Les manques des personnes concernées sont souvent les moyens de participer à la vie culturelle et sociale, par exemple d’inviter des amis. Selon M. Schultheis, cette forme de pauvreté mène à l’exclusion sociale.

C’est là que nous voulons nous interposer avec ce projet. L’objectif principal étant de rendre possible aux personnes avec peu d’argent de participer à la vie sociale et d’empêcher qu’elles soient exclues. La pauvreté en Suisse est souvent sous-estimée, car elle ne se manifeste pas forcément. « Les personnes avec peu d’argent sont socialement défavorisées et possèdent des moyens minables, mêmes qu’ils vivent sous un toit et ont plus ou moins assez à manger », dit Ueli Mäder, professeur de sociologie émérite de l’Université de Bâle. Selon M. Mäder, les personnes atteintes de pauvreté souffrent souvent de stress et d’un sentiment de sous-estimation. « À un tel point que même un voyage scolaire peut être problématique, à cause des frais et la comparaison avec les autres. » C’est donc pourquoi la pauvreté est souvent rendue tabou et les concernés se culpabilisent eux-mêmes, pour un problème qui est causé par notre société.
La plupart des gens pauvres sont actifs ; ils travaillent beaucoup et gagnent tout de même peu (d’où on les appelle « working poor »).

Nous vous souhaitons à tous une journée inoubliable dans le magnifique zoo de Bâle.